La dîme constitue l’une des plus anciennes pratiques de la Bible. Cependant, à l’ère de la grâce et du Nouveau Testament, de nombreux chrétiens évangéliques contestent sa valeur parmi les principes bibliques à respecter.
L’origine de la dîme
La dîme est le prélèvement de la dixième partie d’un revenu, destiné à être consacré à Dieu[i]. Le premier à donner la dîme fut Abram (Abraham) après qu’il ait fait la guerre à plusieurs rois qu’il a vaincus (Genèse 14.20). C’est la première mention faite également de cette notion dans la Bible.
Jacob, petit-fils d’Abram, promit de donner la dîme de tous ses biens lors d’un vœu à l’Eternel après qu’il eut laissé la maison de son père pour échapper à Esaü (Genèse 28.22).
Abraham et Jacob ont donné la dîme de leur propre gré, sans contrainte. Mais plus tard, elle devint une obligation légale lorsque Dieu fit part de ses préceptes à Moïse (Lévitique 27.30-33).
La dîme pour Israël
C’était sur le mont Sinaï que Dieu confia à Moïse les ordonnances pour le peuple parmi lesquels la dîme. « Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à l’Eternel, c’est une chose consacrée à l’Eternel » (Lévitique 27. 30-33). Ces mêmes versets suivants définissent les consignes à respecter pour sa présentation.
Selon la Loi, la dîme était perçue comme la compensation des Lévites qui étaient exclusivement affectés au service du temple. Lévi était la seule tribu d’Israël qui n’avaient reçu aucune part dans la distribution des terres de Canaan (Nombres 18, Josué 14).
Ils percevaient la dîme sous l’ordonnance de l’Éternel et, à leur tour, ils devaient donner aux prêtres la dîme de ce qu’ils recevaient. Donc, « la dîme de la dîme » (Nombres 18:25-32)[ii]
Bénédictions et malédictions
La Bible cite le paiement de la dîme comme un acte de bénédiction ou de malheur. Malachie 2.10 est devenu un verset incontournable à l’église d’aujourd’hui. Et, quelques fois, un instrument de manipulation.
Dans le même livre où l’Eternel promet la bénédiction, Il menace de frapper de malédiction tous ceux qui croient pouvoir tromper l’Eternel à travers les dîmes et les offrandes (Malachie 3.8).
Controverses autour de la dîme
Durant le passage de Jésus sur terre, il remit en question l’application de plusieurs ordonnances de Moïse et la tradition des Juifs. La dîme était considérée par les pharisiens comme l’impôt et certains d’entre eux s’enorgueillit de l’avoir payé régulièrement (Luc 18.12).
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Le mot dîme apparaît six fois dans le Nouveau testament, mais fait référence à chaque fois à Abraham. Dans Matthieu 23.23, Jésus cite la dîme de la menthe de l’aneth et du cumin que payaient « hypocritement » les Juifs tout en précisant que la justice, la miséricorde et la fidélité constituaient ce qu’il y avait de plus important à observer.
Ces plantes, à l’époque, étaient amassées par les Juifs qui les revendaient pour peu d’argent. Les pharisiens prenaient donc le soin de donner la dîme de ces revenus « misérables » tout en affichant leur fierté.
Paul dans son enseignement aux Corinthiens exhorte « Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité (1 Corinthiens 16.2). »
Ce verset, selon certains, fait passer la dîme « du statut d’obligation légale à celui de devoir moral, sur une base totalement volontaire. » Mais, pour d’autres, cette ordonnance de l’Ancienne Alliance dure encore puisque la Bible enseigne de suivre les voies d’Abraham (Galates 3.9).
Vanessa Dalzon
Webographie:
http://lecturesdujour.eklablog.com/menthe-aneth-cumin-a131265844
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