« Les ennemis de la loi de Dieu, des ministres jusqu’aux plus petits d’entre eux, ont une nouvelle conception de la vérité et du devoir. Trop tard, ils voient que le sabbat du quatrième commandement est le sceau du Dieu vivant. » Ellen G. White, Great controversy p.640, La Tragédie des siècles.
« En Lui vous avez également fait confiance, après avoir entendu la parole de vérité, l’Évangile de votre salut; en qui aussi, ayant cru, vous avez été scellés du Saint-Esprit de promesse, qui est la garantie de notre héritage jusqu’à la rédemption de la possession achetée, à la louange de sa gloire. » (Éphésiens 1. 13-14).
Je veux me mettre au défi d’écrire ce texte sans craindre des répercussions à l’avenir.
Sommes nous scellés du sabbat ou du Saint-Esprit? Voici la question qui m’est venue à l’esprit en lisant Éphésiens 1.13. La Bible peut-elle se contredire? Je ne crois pas, la Bible n’a jamais déclaré que le Sabbat était un sceau.
J’ai discuté avec de nombreux pasteurs de ma dénomination à ce sujet. Ézéchiel 20.20 et Exode 31.13 ont été leurs seuls versets bibliques de référence.
Ces textes, cependant, n’insinuent nulle part que le Sabbat soit un signe entre Dieu et Israël. Lisons: « Conservez Mes Sabbats, et ils seront un signe entre Moi et vous, afin que vous sachiez que Je suis le Seigneur votre Dieu. (Ézéchiel 20: 20) »
« Parle aussi aux enfants d’Israël, en disant: Assurément, mes Sabbats, tu les garderas, car c’est un signe entre moi et toi à travers tes générations, afin que tu saches que je suis le Seigneur qui te sanctifie. (Exode 31.13) »
Signe ou sceau?
Commençons par le mot «signe» avant d’aller plus loin
– Signe: un signe guide ou informe les gens.
Le mot hébreu « ʾot » signifie «signe» ou «symbole» était utilisé de plusieurs façons dans l’Ancien Testament. Les Israélites en sont venus à dépendre des signes de Dieu pour connaître sa volonté.
Dans le Nouveau Testament, les Juifs ont demandé à Jésus un «signe» prouvant qu’il était l’envoyé de Dieu (Jean 2.18). Moïse également a demandé au Seigneur de lui donner un signe pour prouver aux Israélites que Dieu l’avait envoyé (Exode 3:12; 4: 1).
Dieu a donné à Moïse trois « ʾotot » (Exode 4. 8–9 ; 7. 3) pour se présenter devant le peuple et le convaincre qu’il était bien été envoyé par Lui afin qu’il soit retiré d’Egypte (Exode 3:12).
Le mot « ʾot » vient de la racine verbale de « ʾawah » qui signifie « signer, marquer, décrire avec une marque. » Mais le mot «signe» a été utilisé dans une sphère plus large que l’écriture seule. L’utilisation d’un signe (ʾot) décrit les nombreuses manières que le Seigneur utilise pour communiquer à son peuple.
Lorsque des pierres ont été dressées par douze hommes au milieu du Jourdain, elles représentaient les douze tribus d’Israël (Jos. 4. 4-7). Ces pierres ont donc servi de signes ou de monuments commémoratifs (ʾotot) qui ont rappelé aux générations ultérieures ce que le Seigneur a accompli pour permettre à Israël de traverser le Jourdain au moment des inondations.
Parmi les prophètes, un « ‘ot » indiquait des événements qui se produiraient comme prévu ou qui confirmeraient leur message. Le Seigneur a prédit que le culte d’Israël au Sinaï servirait de signe que Dieu avait envoyé Moïse (Exode 3:12).
Dans Ésaïe, ce mot est souvent utilisé pour indiquer l’engagement spécial de Dieu avec son peuple. Le roi Achaz n’était pas disposé à demander un signe (ʾot) au Seigneur, mais Dieu a vu sa réponse comme un manque de foi et a donné le signe (ʾot) d’une vierge (une jeune femme) portant un enfant au temps prédit par le Seigneur (Ésaïe 7.11, 14).
Le Seigneur a prédit un jour où un autel servirait de « ʾot » au Seigneur en Égypte (Ésaïe 19.20). Le Seigneur a fait reculer l’ombre projetée sur le cadran solaire d’Ézéchias (Ésaïe 38. 7) et c’était la preuve que le Seigneur le guérirait. Ésaïe a aussi prophétisé que le Seigneur ferait prospérer la nature comme un signe qu’il restaurait son peuple (Ésaïe 55:13).
Il y a quelques problèmes avec les deux premiers versets cités dans le texte en l’occurrence Ézéchiel 20: 20 et Exode 31:13. Examinons-les respectivement :
« Conservez Mes Sabbats, et ils seront un signe entre Moi et vous, afin que vous sachiez que Je suis le Seigneur votre Dieu. »
« Parle aussi aux enfants d’Israël, en disant: Assurément, mes Sabbats, tu les garderas, car c’est un signe entre moi et toi à travers tes générations, afin que tu saches que je suis le Seigneur qui te sanctifie. »
Notez que dans les deux textes, l’expression est pluralisée en tant que « Mes Sabbats » et non « le Sabbat » ou « Le Jour du Sabbat » comme on le trouve dans d’autres parties de l’Ancien Testament.
C’est simplement parce que le Septième jour n’était pas le seul Sabbat que Dieu avait donné aux Israélites comme jour de repos et comme un signe qu’ils devaient respecter comme une alliance perpétuelle à travers leurs générations.
Outre le Septième jour, il y avait au moins sept autres sabbats que Dieu avait chargé à Moïse de présenter aux enfants d’Israël et qui devaient avoir la même considération que le sabbat hebdomadaire. Ce qui suit est la liste de tous les Sabbats que Dieu Lui-même a ordonné d’observer comme un signe entre Lui et Son peuple:
A- Le sabbat du septième jour
B- Les fêtes des pains sans levain
C- Sabbat de la Pentecôte
D- Les fêtes des trompettes
E- Le jour des expiations
F- Les fêtes des Tabernacles
G- Le dernier grand jour
Les Sabbats n’étaient pas seulement le signe entre Dieu et Israël. Pour être authentiques, les figures d’autorité utilisaient généralement un sceau, pas deux mais un. Le sabbat ne pourrait être accepté comme un sceau que si c’était le seul signe que Dieu avait dans l’Ancien Testament. Voici une liste de signes entre Dieu et Israël:
A- Circoncision (Genèse 17: 9-14) NB. “Token est synonyme de signer”
B- Pâque (Exode 13: 3-16)
(Nous pouvons aussi ajouter l’arc-en-ciel, entre Noé dans Genèse 9.13)
Quel est donc le sceau de Dieu ?
Après avoir clairement démontré que le sabbat n’a jamais été mentionné dans la Bible comme un sceau mais comme un signe, examinons maintenant la question suivante : « Si le sabbat n’est pas le sceau de Dieu, alors qu’est ce qui serait donc le sceau de Dieu? »
Éphésiens 1.13 indique enseigne clairement que le Saint-Esprit est le sceau de Dieu. Plus loin, le livre indique le fait que le croyant est scellé par le Saint-Esprit (Ephésiens 4.30).
Mais, le Saint-Esprit peut-il être à la fois sceau et scelleur? Opposé à ce que la doctrine adventiste voudrait nous faire croire, je dirais oui, le Saint-Esprit est à la fois le sceau et le scelleur.
Le Saint-Esprit est la troisième personne de la Trinité, Il est Dieu. Il n’est pas un dieu mais Il est Dieu dans l’esprit. Le travail de scellement n’est mentionné nulle part dans l’Ancien Testament, il a commencé au jour de la Pentecôte et se poursuit jusqu’à maintenant. Seuls les croyants sont scellés. C’est pourquoi Paul explique que sommes scellés après que nous avons cru.
Dans Éphésiens 1.13, aucune proposition n’est exprimée. L’expression « avec le Saint-Esprit de promesse » est utilisée tandis que dans Éphésiens 4:30 la préposition « en » est exprimée. Cela pourrait être compris comme signifiant « par qui ou par lequel » (c’est-à-dire l’instrument) ou il pourrait être compris comme une sphère, « en qui » tout comme en 1:13.
Il n’y a aucune raison pour que nous ne comprenions pas que le Père et l’Esprit sont des agents de scellement. Le Père scelle au moyen et en même temps dans la sphère de l’Esprit. Illustrons.
Si je dis: «Je suis venu avec ma voiture», vous comprenez que je suis venu au moyen d’une voiture. La voiture était donc le moyen ou l’instrument par lequel je voyageais.
La déclaration peut également être comprise que lorsque je suis venu, j’étais assis dans (la sphère de) ma voiture, indiquant la voiture comme l’enceinte dans laquelle je me trouvais pendant que je venais. Il en est de même de l’œuvre de l’Esprit qui nous a scellés en tant qu’agent et qui est également la sphère dans laquelle nous sommes scellés. (Charles, p.118)
L’Esprit qui habite les croyants est la marque que le croyant appartient maintenant à Dieu et qu’il est éternellement en sécurité. Un sceau est la preuve de propriété et de sécurité.
Il est le sceau qui garantit notre conservation jusqu’au retour du Christ, pour nous et notre salut (Éphésiens 4:31). Le Saint-Esprit est un dépôt de bonne foi qui garantit l’achèvement futur, c’est-à-dire le rachat de la possession de Dieu.
Dans Matthieu 3 lorsque Jésus a été baptisé, le Père a exprimé son amour à son fils par le Saint-Esprit, qui nous dit littéralement que nous, scellés ou oints du Saint-Esprit, est une expression de l’amour de Dieu envers nous.
Dans Luc 10, il est écrit qu’à cette époque, « Jésus remplit de joie grâce au Saint-Esprit, a déclaré Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre. »
La bonne réponse à l’Amour est la Louange. Pour nous, croyants, Dieu nous a exprimé son amour en envoyant son fils et en nous scellant de son Esprit. Notre expression de gratitude doit donc être la louange.
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Il n’y a littéralement pas de place pour considérer le sabbat hebdomadaire comme un sceau si nous voulons utiliser les Écritures. Les croyants sont remplis du Saint-Esprit (Éphésiens 5:18) et non pas du sabbat. Les croyants sont le temple du Saint-Esprit et Il habite en nous (1Cor. 3:16).
Nous ne sommes pas le temple du sabbat. Les croyants sont dirigés par l’esprit de Dieu et sont les enfants de Dieu (Romains 8:14). Les croyants ne sont pas dirigés par le sabbat et nous ne pouvons pas prouver que nous sommes les enfants de Dieu en le respectant. Le Saint-Esprit témoigne que nous (les croyants) sommes les enfants de Dieu (Romains 8:16). La Bible ne dit jamais que c’est le sabbat qui rend témoignage aux croyants.
En conclusion, il n’y a aucune preuve biblique que les croyants sont scellés avec le sabbat, c’est un enseignement non biblique et vraiment incorrect dans le corps de Christ.
J’ai même entendu un pasteur utilisé Jérémie 31.31 et 2 Corinthiens pour prouver que l’esprit de Dieu conduira finalement les croyants à observer la Torah (la loi). C’est aussi un très mauvais enseignement qui contredit l’enseignement de la Bible et les enseignements de l’apôtre Paul aux églises de Galatie concernant les fruits de l’esprit.
L’observance de la loi mosaïque ou de la loi de Dieu (Torah) ne fait pas partie des fruits de l’esprit. L’apôtre Paul a bien justifié que « Si vous êtes dirigé par l’Esprit de Dieu, vous n’êtes plus sous la loi. »
Le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bonté, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. Contre cela, il n’y a pas de loi.
Romains 8: 9 nous dit que si nous n’avons pas le Saint-Esprit, nous ne faisons pas partie de la famille de Dieu. Maintenant, avec quoi préfèreriez-vous être scellé? Le Sabbat ou le Saint-Esprit?
Que Dieu vous bénisses!
Écrit par: Marc Brianvil
Revue et édité par: Assel Jean Pierre Jr
Bibliographie:
The Holy Spirit, by Charles C. Rye
The Believers Bible commentary
The Moody BibleCommentary
The Sabbath: what you need to know: 16 propositions Against mandatory and salvational sabbath-keeping, by Elce Thunder L.
Great Controversy, by Ellen G. White
Reaching Christian Seventh-day adventist brothers
Holman treasury of key Bible words: 200 Greek and 200 Hebrew words defined and explained
Wiersbe New Testament Bible Commentary
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