« Peut-être diras-tu dans ton cœur : Comment connaîtrons-nous la parole que l’Eternel n’aura point dite ? Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Eternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite : n’aie pas peur de lui ». Deutéronome 18. 27-28
Un prophète, un pasteur, une servante ou un homme de Dieu qui rapporte toujours une « révélation » venue de Dieu. On en connait tous un. Ils sont nombreux et partout en 2017, ceux qui prédisent l’avenir à partir d’un songe que Dieu leur a transmis. Il y en a même parfois, où l’on croit que le conteur frôle la démence. De longs récits de malheur, incohérents avec les vérités de la Bible qui induisent en erreur les faibles âmes et ne se réalisent que rarement. Et même quand ils se réaliseraient, pourrait-on les accepter comme des messages divins ?
Que l’on s’accorde avant tout qu’un tel sujet ne saurait être traité qu’à la lumière de la Bible. D’une manière systématique respectant l’inhérence et les normes contextuelles que requiert une bonne interprétation théologique. Les versets ci-dessus tirés de l’ancien Testament indiquent qu’ils existaient depuis l’ère mosaïque les prescriptions divines permettant de vérifier un message prétextant être de Dieu. Une épreuve à laquelle succombent toujours les prédictions des songeurs de notre temps. Je dis bien : toujours !
Une compréhension erronée du mot ?
Le mot révélation qui signifie dans son terme propre « divulgation » ou « dévoilement » ne saurait être réduit à un songe. Paul Enns nous explique que dans le cadre de la vérité biblique, la révélation est quelque chose que Dieu révèle à l’homme et que ce dernier ne saurait connaitre autrement. Depuis la Genèse, Dieu a en effet dévoilé ses desseins à ses serviteurs et ceci de différentes manières.
Plusieurs passages démontrent que Dieu utilisait plusieurs méthodes pour dévoiler un message. Plusieurs de ces moyens de communication se retrouvent particulièrement dans l’Ancien Testament à des époques où débutait le canon.
Ainsi, Dieu communiquait verbalement ses volontés à certains hommes. La Bible raconte que le Seigneur a parlé de façon audible à Abraham, Moïse et Esaïe. (Gen. 18. 13, 17 ; Ex. 19.9 ; 20.1 ; Es. 6.8)
Les visions figuraient également parmi les méthodes précitées. Des personnes spirituellement matures recevaient fréquemment des visions directes de la part du Seigneur. Ceci tout en étant éveillé et conscient de cette révélation qui se projetait tel un film hollywoodien. (Gen 15.1 ; 1 Ch 17. 15 ; Ez. 1.1 ; Dan. 8.1)
Encore dans l’Ancien Testament, Dieu se manifestait par les théophanies. Ce qui veut dire qu’Il s’incarnait temporellement et se présentait -encore- à certains serviteurs dont la maturité spirituelle paraissait élevée. C’est par cette méthode que Dieu révéla à Abraham la destruction de Sodome et de Gomorrhe. (Gen 18 ; Jos. 5.14 ; Jg 6.22 ; Dan. 6.22)
Enfin, les rêves. Cette forme de révélation dont tout le monde raffole aujourd’hui et que l’on confond avec la vision, semble-t-il, était plutôt réservée aux personnes de faible condition spirituelle. Les récits bibliques démontrent que Dieu communiquait même avec les incroyants à travers les songes. Nous ne prendrons en exemple que Balaam et Nebucadnetsar pour nous argumenter. (Gen. 20. 3 ; 31.10-13 ; 37.5-9 ; Dan. 2)
A cela s’ajoute une question pertinente. Hormis le rêve, où seraient donc passées les révélations précitées ?
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Ce qui est partiel s’est complètement disparu
Ces premières observations clarifient le sens du terme « révélation » trop souvent considérée dans une approche réductionniste. Elle n’est donc ni un rêve, ni une vision comme le prétendent ceux qui ne discernent pas les contextes et les interprétations bibliques. A cela s’ajoute, la non-réalisation des événements qu’ils prédisent.
Toutes les méthodes de révélations s’inscrivaient dans un temps où le canon biblique était encore inachevé. Il est évident qu’elles ont progressivement disparu avec l’accomplissement de la Bible qui est devenue la révélation complète et définitive. Elles servaient donc à authentifier et donner un sens aux messages des prophètes et serviteurs de Dieu entre les siècles où se rédigeaient les Saintes Écritures. En clair, la Bible contient toute forme de prédiction -individuelle ou collective- révélant les pensées de Dieu pour la création. L’apôtre Paul avait déjà averti les Chrétiens de Corinthe que les prophéties et les langues disparaîtront pour faire place « à ce qui est parfait » (1 Cor. 13.9-10).
Dieu seul sait où nous en serions si chacun des abondants songes de malheur de notre époque se matérialisaient. Heureusement, qu’ils ne concernent que leurs faiseurs et revêtent purement de leur « audace ». Le passé, le présent et le futur de la création sont complètement révélés dans la Bible. Un chrétien averti sait que toutes les réalisations de sa vie concourront selon les desseins du Père qui l’aime.
Hadson A. Albert
4 Comments
Hum
D’après moi, Dieu n’agit pas dans le superflu.
Les révélations ne sont plus nécessaires. Nous avons la Bible et l’esprit de Dieu comme boussole. Cependant, Dieu peut réveler ce qu’il veut à qui il veut.
Mais il faut faire attention à ne pas tomber dans le piège de l’antéchrist, Car il fait et fera beaucoup de miracle pour seduire tous les habitants de la terre.
Ok
Interessant et surtout important.
Merci monsieur Albert