Dans les assemblées évangéliques, la prédication constitue le plat de résistance, parce qu’elle occupe une bonne partie du service de culte dominical. Elle permet de méditer sur la parole de Dieu, de sensibiliser les frères et sœurs à se conformer à la volonté du Sauveur.
C’est par elle aussi qu’on peut amener une réforme à différents niveaux au milieu d’une nation. Car, la prédication agit directement sur la vie et la personnalité des gens.
Depuis le temps de Jésus, prêcher a été toujours une arme puissante, capable d’affecter positivement la vie d’un groupe, d’un pays ou d’une nation. Jésus lui-même a ordonné aux disciples « d’aller partout le monde prêcher la bonne nouvelle à toute la création » parce qu’Il croyait que la prédication est le moyen le plus sûr de toucher les vies.
Mais, le contenu de la prédication est aussi un facteur clé dans cette quête de transformation puisqu’elle vise à amener l’homme à prendre une bonne décision, que ce soit pour sa vie ou pour sa nation. À l’exemple, nous pouvons citer la prédication de l’apôtre Pierre à Jérusalem, où 3000 hommes ont été vivement touchés et se sont convertis (Actes 2.37).
De nos jours, dans la plupart des assemblées évangéliques, malheureusement, prêcher est devenu un jeu de polémique entre leaders chrétiens au lieu d’être un moyen pour gagner des vies pour Jésus.
Quelle tragédie de constater sur certaines chaires des assemblées locales et les réseaux sociaux, des prédicateurs évangéliques se contentent de parler en de très mauvais termes d’un homologue !
Honnêtement, je ne crois pas être en mesure de vous répondre clairement sur la raison d’une telle attitude. Des gens laissent croire que c’est pour des raisons personnelles inavouées. D’autres pensent que c’est de la jalousie et l’orgueil qui sont à la base de cette pratique malsaine.
Sachez que les attitudes de ces leaders ne jouent pas du tout en faveur de l’évangile de Jésus-Christ. Bibliquement parlant, le corps des anciens de l’église primitive ne nous a pas légué ce comportement comme héritage.
Sinon, les premiers chrétiens n’auraient pas eu l’impact maximal qu’ils ont eu dans leur temps. Imaginez-vous l’apôtre Pierre critiquer l’apôtre Paul dans ses prédications ? Vous êtes-vous jamais posé la question?
Cette pratique qui sévit ces derniers jours au niveau des églises protestantes commence à avoir des impacts négatifs, voire dangereux pour le secteur évangélique. Que penseront les non-convertis à propos de l’Eglise chers leaders?
Pis encore, des fidèles sautent et applaudissent après de tels sermons. En tant que prédicateur, on peut toujours avoir des différences de point de vue au niveau doctrinal, mais inutile de régler nos différends sur la chaire des assemblées.
Chers prédicateurs évangéliques, s’il vous plaît, soyez prudents. Rappelez-vous des paroles de la bible : « Afin que tous soient un, comme Toi, Père Tu es en moi, et comme je suis un en Toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé (Jean 17.21) ». Voyez-vous ?
Étant un seul corps, vous n’avez pas à dénigrer votre frère, ni pour être vu des hommes, ni pour avoir leur approbation. C’est une attitude qu’il faut changer et, ce, pour le bien du royaume de Dieu.
Mon point de vue ici n’est pas de vous faire la leçon. Loin de là! Mais, je tiens à attirer votre attention sur cette mauvaise pratique, qui tente à ternir l’image de l’église à travers le monde.
La formation ministérielle est indispensable pour un leader évangélique
L’Église se définit en tant qu’un groupe de personnes ayant reçu Jésus comme Sauveur et Seigneur et qui sont identifiées, formées, mandatées et envoyées dans le monde afin d’accomplir la grande commission de Jésus-Christ. Les 12 disciples ont passé trois ans et demi avec Jésus en formation avant qu’ils commencent leur propre ministère (Marc 6.7).
Ici, je ne parle pas de la formation théologique. Je ne dis pas que la formation théologique soit mauvaise. Mais, elle n’est pas suffisante. Tout leader a besoin d’un mentor. Les disciples avaient Jésus, Josué avait Moïse (Exode 33.11b), Timothée avait Paul (1 Timothée 1.1-3) et Élisée avait Elie (1 Rois 19.21).
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Le mentor apportera des ajustements et corrections au niveau du caractère et dans d’autres aspects problématiques dans la vie du leader. Combien de leaders prématurés sont dans le corps de Christ? Des serviteurs de Dieu entachés de carences au niveau de leur charisme, faute de ne pas avoir eu de formation au pied d’un père.
Il y en a certains qui, malgré leur potentiel et leur appel Divin, n’ont pas assez de patience pour compléter le processus de formation et d’éducation ministérielle, avant de commencer le ministère de la prédication.
La formation et l’éducation ministérielle sont indispensables pour toutes les femmes et tous les hommes appelés dans le ministère. C’est une étape obligatoire dans le cheminement ministériel.
L’absence d’une formation et l’éducation ministérielle complètes, fera du tort au corps de Christ. C’est pourquoi, femmes et hommes de Dieu, soyez patients et humbles pour franchir l’étape de la formation et l’éducation dans votre mandat.
C’est à partir de là que des anciens comme Josué, Timothée, Élisée ont construit une bonne notoriété et ont eu un impact considérable sur leur génération.
Edner SAINTIL
Bibliographie :
1-La Bible
2-Nation sans père du Dr Patrick ISAAC
3-Comment prêcher d’Alfred KUEN
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