Ce défi, les sceptiques étaient nombreux à croire que cette frange des chrétiens protestants d’Haïti ne pourrait le relever! Et jamais à ma connaissance, (je ne suis pas si jeune) “nous” n’avons organisé, dans l’ensemble, un événement d’une si grande aura.
Nul besoin de nuancer les choses. Notre réputation de secteur désorganisé, indiscipliné et médiocre, nous précède. Une perception, d’ailleurs, que des jeunes chrétiens, passionnés d’Entertainment, s’acharnent, ces dernières années, à inverser.
Je ne pourrai pas saluer toutes les initiatives qui y contribuent, mais, vous ne m’en voudrez sûrement pas, de saluer le travail de “Les Productions Bénies“, “Concept Event Master“, le média en ligne “Koze Kretyen” et “Saphir protocole”, qui essaient à chaque fois de mettre la barre un peu plus haut en termes d’organisation et de présentation.
Cette croisade évangélique au Stade Sylvio Cator, au tout début de 2018, vient booster leurs efforts. Le résultat global obtenu par l’équipe organisatrice de #InHaiti est spectaculaire. Vu des coulisses, c’était une grande machine logistique qui a nécessité plusieurs mois de préparations.
Aux 7 bonnes leçons à tirer de “In Haïti”, proposées par Karl Foster Candio, sur www.b-atitid.com, je vais essayer ici d’ajouter trois (3) points importants qui, au-delà de la portée spirituelle de cette croisade, ont permis que le produit fini soit apprécié tant en Haïti qu’à travers le monde par le biais de la télévision et les réseaux sociaux.
Soigner son apparence
Elégance, stratégie marketing, respect de son public ou de sa personne… Les termes qui vous viennent à l’idée seront très certainement positifs et pompeux pour qualifier la présentation en public de cette équipe. Elle a priorisé les réseaux sociaux et s’est pliée à ses exigences, en projetant une apparence soignée.
En regardant l’équipe à l’œuvre, je me dis que le Pasteur Gregory Toussaint et son entourage doivent souvent répéter le dicton : “Jan w kanpe, se konsa yo tire pòtre w”.
“Mesye! Pwotestan ayisyen yo resi fè yon bèl bagay, pwòp”, a lancé à côté de moi un collègue visiblement surpris lors de la retransmission d’une soirée au Stade. “Mwen te panse se kèk gwo festival lòt bò, wi”, a-t-il poursuivi. Je vous épargne le flux de commentaires de ses amis, tous aussi surpris que lui, et le lot de questions auxquelles j’ai dû répondre.
Je retiens cependant que dans leur curiosité, sans s’en rendre compte, ils sont restés accrochés à l’écran pendant environ une heure et ont relevé beaucoup de points positifs.
L’importance du volontariat
Les organisateurs avaient bien fait de miser sur le volontariat, ce principe simple qui consiste à proposer, gratuitement, ses services pour la réalisation d’un événement ou d’un projet quelconque.
En France, au Canada et aux Etats-Unis, d’où sont venues les équipes de deux des 3 pasteurs en charge de la mission, c’est monnaie courante pour les jeunes. Et, en Haïti où nous tendons de plus en plus à être rémunérés pour la moindre contribution à un projet, les jeunes chrétiens ont emboité le pas.
Après avoir assisté à quelques rencontres de planification, certains – déçus en réalisant le vrai sens du “volontariat”- ont abandonné au cours de route. Mais environ deux mille (2.000) jeunes (des trois églises organisatrices et d’Haïti) ont apporté leur support à différents niveaux : intercession, nettoyage, chœur d’adoration, marketing, accueil, sécurité et logistique.
Et durant une semaine, ils ont répondu à l’appel au stade, gardant pour la plupart le sourire malgré la fatigue, et faisant preuve de courtoisie et de patience même avec les plus récalcitrants. Munis de gants et de sacs poubelles, près de 180 membres de l’équipe de nettoyage, se sont attelés à la tâche, comme s’ils faisaient leurs preuves dans un nouvel emploi.
Penser aux brigadiers et à la Protection civile
Je ne saurais passer sous silence l’apport essentiel des brigadiers et des secouristes, notamment pendant la soirée du 12 au 13 janvier 2018.
Ils ont plutôt assuré! Quoique dépassés par une foule immense (environ 50 mille personnes estiment les organisateurs) déterminée à passer plus de douze (12) heures dans la présence de Dieu, fort probablement dans l’attente d’une délivrance.
Les sifflets des secouristes n’ont pas cessé de retentir pour frayer un chemin au milieu de la foule compacte, en vue de secourir particulièrement les personnes en transe, tout en respectant leur pudeur. Je salue ici leur tact, leur diligence et leur courage.
La réalisation de la croisade #Inhaiti prouve que le secteur évangélique haïtien peut exécuter des projets de grande envergure. Elle démontre aussi qu’être exigeant avec nous-mêmes n’est pas un péché. Que notre habitude à présenter au public des réalisations médiocres, sous prétexte que “c’est pour la gloire de Dieu” ne nous conduira jamais à des résultats surprenants. #InHaiti vient de nous léguer un héritage enviable, tâchons de le préserver !
Michella Louis
5 Comments
Trè byen.
Rien a ajouté seulement je dis toute la gloire est à Dieu. Waaaaaaaw
Woy ,woy rien.n’a ajouté il faut vraiment conserver ce exemple si extraordinairement que le SEIGNEUR a permi a cette équipe déterminante de réaliser…. Voila une nouvelle lancé positive pour le secteur protestant .”” NON A LA MEDIOCRITE AU NOM DE JESUS””
Très bien dit! Prenons bonne note de tout cela.
Bien dit Michaella. yo toujou ap mete nan bol pwotestan le yo fe yon bagay. Kritik negatif yo toujou au rendez-vous. sa se bel egzanp nou lage nan figi yo pou fe yo konnen ke nou konn fe bon ak bel bagay pou lagwa Bondye.
M swete inisyate gran evenman nan sekte pwotestan an Ayiti yo pran not.
Tout pour la gloire de Dieu !