En 1517, Martin Luther, un moine catholique instaura la Réforme Protestante notamment avec la publication de 95 thèses. La religion Protestante prit naissance à partir de ce mouvement. « Sola gracia, sola Scriptura, sola Fide, sola Christus, sola Gloria » sont les principaux fondements de cette religion. Pourtant, est-ce l’attachement à une religion qui garantit le salut? Faut-il être protestant pour être sauvé?
« C’est en lisant la Bible que Martin Luther se rendit compte que les pratiques de son église étaient contraires aux prescrits du livre sacré », selon Fenel Josselin, Pasteur titulaire de l’Eglise Calvary Chapel. Le moine catholique affichera les 95 thèses le 31 octobre 1517 aux portes de son église qui relèvent et dénoncent les mauvaises pratiques des leaders catholiques, notamment le paiement des indulgences pour le pardon des péchés.
Selon le Pasteur Marc Antoine de l’Eglise de Dieu par la Foi aux Etats-Unis, le mouvement n’avait pas comme premier objectif de diviser le christianisme en créant une nouvelle dénomination. « L’idée était de faire une réforme au sein même de l’église elle-même », dit-il.
Martin Luther et ses pairs étaient pour que chacun des croyants puisse avoir accès à la Bible traduite dans leur langue, explique Pasteur Marc Antoine. A cette époque, il n’y avait que la Bible en langue latine, ce qui permettait aux prêtres de manipuler les croyants à leur guise en interprétant la Bible à leur façon.
« C’est un mouvement religieux ayant permis à l’Église de revenir à la source, de revenir aux aspects essentiels de la foi basée sur l’église, affirme Pasteur Marc Antoine »
C’est à partir de sa compréhension de Romains 1.16-17 qui parle du salut par la foi en Jésus-Christ que Martin Luther a eu l’idée de la Réforme, ajoute Pasteur Jacky Chéry de la Première Eglise Baptiste Evangélique de Pétion-Ville.
Les grands principes du Protestantisme
La dénomination Protestante se basera sur les trois plus importantes thèses « La foi seule, la grâce seule et l’Écriture seule », poursuit le Pasteur Josselin. Cependant, Marc Antoine nuance en révélant qu’ « il y a diverses doctrines au sein du Protestantisme. Chacune des dénominations suit sa propre doctrine. »
« Néanmoins, selon lui, les points communs demeurent dans le fait que toutes les doctrines du Protestantisme prennent la Bible pour boussole dans la croyance du salut par la grâce et la foi en Jésus-Christ. »
« Le salut pour quiconque croit »
Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle
Les paroles retrouvées en Jean 3.16 donnent une indication claire sur ceux qui peuvent être sauvés d’après Pasteur Josselin. « Dans Jean 3.16, il est dit quiconque croit. Quiconque n’a pas de dénomination, ni de religion », estime Fenel Josselin.
Quiconque croit au Seigneur Jésus sera sauvé peu importe sa religion, selon le Pasteur de l’Eglise Calvary Chapel. « Avant la Réforme Protestante, il y avait toujours des croyants et ceux-ci ont pu quand même accéder au salut. » Ce n’est pas le fait d’être protestant qui confère le salut mais sa foi en Jésus.
Pasteur Josselin estime qu’il est possible d’être très religieux et ne pas avoir droit au salut parce que l’on ne croit pas en Jésus-Christ. « Les religions, pour la plupart, viennent de la philosophie d’une personne. On peut être très religieux et n’avoir aucune relation avec Jésus-Christ. Dans ce cas, peu importe sa religion, on ne peut être sauvé », affirme-t-il.
Pour le pasteur Marc Antoine, être protestant traduit le fait que l’on adhère à une doctrine tout comme on peut être catholique, adventiste ou autre. « Ce n’est pas ce qui garantit le salut. Pour trouver le salut, il faut accepter et croire au Seigneur Jésus-Christ (Actes 1.12) », selon le Pasteur de l’Eglise de Dieu par la foi.
Une position à laquelle adhère le Pasteur Jacky Chéry. « La Bible enseigne un seul moyen pour avoir le salut, c’est la foi en Jésus-Christ », dit-il. Peu importe sa dénomination, qu’importe sa religion, l’essentiel pour le salut, c’est de croire en Jésus comme seul médiateur, ajoute-t-il.
Vanessa Dalzon
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