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Fausses doctrines et erreurs bibliques de BIC dans la chanson Alléluia Amen!

30 octobre 2020

En février dernier,  Roosevelt Saillant dit BIC sort sa chanson « Alléluia Amen » pour critiquer la doctrine chrétienne et ses fidèles. Tout de suite, le tube cartonne. Sur Internet, il reçoit l’avis favorable de certains croyants. Huit mois après, des théologiens relèvent les failles théologiques des différents couplets.

Très apprécié pour sa prose, Roosevelt Saillant peut se vanter d’être l’un des meilleurs lyricistes de sa génération. Jacky Chéry, Pasteur  de l’Eglise Baptiste Evangélique de Pétion-Ville (EBEP) le reconnait bien.

« C’est une belle plume remplie de poésie profonde, une belle tête et un artiste philosophe engagé. Il a embrassé une noble cause en faveur de la société, plus précisément envers la jeunesse », témoigne l’homme d’église. Il poursuit en affirmant que c’est un talent qui n’est pas toujours apprécié à sa juste valeur.

Mais, le morceau musical « Alléluia, Amen » divisent les deux hommes. En effet, à travers ses strophes le musicien n’y est pas allé de mains mortes contre l’Église et appelle les chrétiens à un nouveau mode de vie.

Le clip « Alléluia Amen! » de Roosevelt Saillant (BIC)

« Vous avez besoin de travailler si vous voulez obtenir de l’argent, car pour s’acquérir une Bible et un Chant d’espérance, il vous faut de l’argent », chante-t-il, par exemple, en s’adressant aux croyants qui jeunent sept jours de la semaine.

Le point théologique       

Jacky Chéry affirme cependant que certaines phrases de la musique ne sont pas théologiquement correctes. « On pourrait se demander d’entrée de jeu quel rapport y-a-t-il vraiment entre le refrain et les strophes puisque Alléluia signifie : Gloire à Dieu, et Amen : Oui, ainsi  soit-il », raconte pasteur Chéry.   

La proclamation du chanteur affirmant qu’il est « l’Église » n’est pas d’un point de vue biblique également pour le Pasteur.  Le mot « Ekklesia » se trouvant à l’origine de « Église » renvoie à l’idée d’une assemblée de gens, d’un groupe, appelé hors de leur demeure.

« Les 114 fois où le mot est utilisé dans le contexte du Nouveau Testament, il charrie au moins quatre sens: le corps de Christ à travers le Monde (Matthieu 16:18; Ephésiens 1:22), le peuple de Dieu dans une région donnée (Actes 9:31), une congrégation chrétienne locale (1Corinthiens 1v 2; Apocalypse 1:11), un groupe de gens rassemblés pour adorer Dieu (1 Corinthiens 14:34-35). »

Le Pasteur Chéry, croit que le terme approprié dans ce contexte serait « Temple » car, 1 Corinthiens 6:19 dit clairement « Le Chrétien est le temple du Saint-Esprit. » Et selon lui, le passage biblique parle de celui qui confesse Jésus-Christ comme son Sauveur.

Dans sa toute première strophe, BIC évoque : « Juda a accompli un bien pour les chrétiens, mais les chrétiens ne l’ont pas compris. » Sans le mentionner, BIC endosse l’enseignement d’une publication gnostique du IIIe siècle (récemment publié en 2006_L’ Evangile de Judas) montrant que seul Judas comprenait la mission de Jésus-Christ et était plus proche lui aussi.

Dans un roman paru en 1951, Nikos Kazantzakis présente une conversation où Jésus demande à Judas: Nous devons sauver le monde, aide-moi ». D’après cette intervention, le choix de Judas de livrer Jésus était important parce que sans la trahison, il n’y aurait ni arrestation, ni procès, ni crucifixion, ni résurrection, estime Jacky Chéry.

« Donc, pas de salut. Il faut se rappeler que c’est Dieu lui-même qui a fait le plan du salut de l’homme, et c’est lui aussi qui l’a accompli dans sa souveraineté (Romains 8v 29-30). »

Emmanuel Marcelin, Pasteur de l’Eglise Baptiste El Shaddaï, ajoute que le plan de salut a été déterminé dès la commission du péché en Genèse 3.15. Ce n’est donc pas la trahison de Judas qui l’a enclenché puisque que Dieu l’avait déjà prévu.

Pasteur Marcelin reproche également la « posture déterministe » de l’auteur dans le texte notamment en ce qui concerne les péchés d’Eve et de Juda. « Dieu n’avait pas paramétré l’homme à manger le fruit du milieu du jardin », explique Pasteur Marcelin.

« Il le leur a interdit et leur a communiqué au préalable des conséquences de cet acte en Genèse 2.16-17. Juda n’était pas obligé de trahir Jésus non plus. Il n’était pas prédestiné à le faire selon Mathieu 26.25. »

Pasteur Marcelin touche également à la question du mariage telle qu’elle est présentée par BIC.

« Un Dieu célibataire qui a un Fils, Jésus, célibataire également […] », lance le chanteur pour entonner sa deuxième strophe du morceau. « Lorsque Dieu avait instauré le mariage c’est parce qu’il voulait offrir à Adam une aide semblable à lui-même à travers la femme (Genèse 2.18). « Dieu est suffisant, il n’a pas besoin d’aide [de femme, ndlr] », affirme Pasteur Marcelin.

Amos César, théologien et animateur évangélique, ajoute que Dieu est esprit. « Les Esprits ne se marient pas, affirme-t-il avec force. Il argumente en se référant à Marc 12. 20-25 qui rapporte une conversation entre Jésus et les pharisiens sur la question du mariage après la Résurrection. Les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, a rétorqué Jésus parce qu’ils seront comme des anges dans les cieux.

« La Bible nous demande d’aimer même ceux qui nous haïssent. Sur quelle base biblique haïssez-vous Satan ? » se questionne BIC dans le premier couplet. Pasteur Marcelin répond catégoriquement : « N’aimez point le monde ni les choses qui sont dans le monde, si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui. »

Décryptage et analyse de la vidéo « Alléluia Amen! »
© En Famille

Il évoque également Genèse 3.15 où Dieu a clairement expliqué qu’il met inimitié entre la postérité de la femme et Satan. « On n’a donc aucune raison d’aimer Satan. »

De la question de richesse et de la pauvreté

Amos César aborde aussi la question de la pauvreté et la richesse soulevées plusieurs fois par l’interprète. Loin d’encourager la résignation aux fidèles, il rappelle que la Bible recommande de considérer les pauvres qui sont parmi nous (Galates 2.10).

L’animateur d’Agora 7-10 considère que la question de la pauvreté ne concerne pas nécessairement la spiritualité de l’église. « Nous vivons dans un pays où la pauvreté touche une bonne partie de la population, c’est normal que l’Eglise soit aussi touchée par le phénomène. » C’est un moyen, ajoute-il, pour les frères de manifester de l’amour envers eux comme le faisaient les apôtres dans l’église primitive.  

« Le péché a créé la misère, il a entrainé la pauvreté et l’injustice sociale, affirme Amos César. Ne pas pouvoir se nourrir ne fait pas d’un être humain un adepte du Diable comme le déclare BIC. »

Il est plutôt une conséquence du péché d’abord et aussi la méchanceté et l’irresponsabilité de l’homme. L’homme dans sa gestion des choses n’a pas créé des conditions pour que tous puissent arriver à joindre les deux bouts et se nourrir correctement, selon le théologien.

« La religion m’empêche de servir Dieu, je m’en suis donc débarrassé », a aussi scandé BIC. « La religion pure et sans tâche, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde » affirme Pasteur Chéry qui estime que celui qui veut servir Dieu adopte obligatoirement une religion. Mais, pour lui, celle qui plait à Dieu est décrite par l’apôtre Jacques. 

Jacky Chéry affirme qu’avec ces réflexions, l’artiste montre, une fois de plus, son sens pousser à questionner les choses comme un bon universitaire et ne voulant pas tout accepter comme « Amen! Ainsi soit-il ».

« Là, je crois que c’est une faculté que doit développer les jeunes Haïtiens et même les fidèles des églises : apprendre à poser des questions et à chercher des réponses là où il le faut. Il faut savoir évaluer des idées contraires ou difficiles à comprendre et ne pas se soustraire à sa seule connaissance comme étant la seule valable. Comme dirait un autre artiste chrétien haïtien: Se pa tout sa Pastè a di sou chè a pou di amèn. »

Vanessa Dalzon

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30 October 2020 at 7:17 pm
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Brovo Vava!



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